Collaborateurs | Céline Engelbeen (ICHEC), Chiara Ruzzier (UNamur), Sébastien de Valeriola |
Le but de ce projet collaboratif est d’étudier un ensemble de données décrivant des manuscrits bibliques médiévaux.
Au Moyen Âge, les manuscrits bibliques n’ont pas tous le même contenu textuel. La variation observée ne concerne pas le canon des textes officiels, qui évolue très peu à partir du moment où il est fixé au début du Moyen Âge. Les copistes insèrent plutôt de courts textes (« prologues ») au début de certains livres bibliques (par exemple, un avant le livre de la Genèse, un avant le livre de l’Apocalypse, etc.). Ce ce qu’on peut observer dans cette Bible de 1270 conservée à la Bibliothèque nationale de France :
La plupart du temps, il existe plusieurs « prologues » pour un même livre biblique (chacun attribué à des auteurs différents). Ils ont été étudiés par les historiens d’un point de vue qualitatif. L’objectif de ce projet est d’étudier ce phénomène à l’aide d’outils d’exploration et de visualisation de données.
Les critères qui ont poussé les copistes à doter tel manuscrit d’un tel prologue n’apparaissent pas de manière évidente. L’historiographie a observé qu’un groupe spécifique de 66 prologues se retrouve dans la majorité des manuscrits bibliques copiés à Paris aux XIIe-XIVe siècles : la séquence parisienne. Notre premier objectif est de rechercher d’autres groupes cohérents de prologues, que ce soit sur la base de l’origine géographique ou d’autres critères.
Parmi les livres bibliques, tous ne sont pas logés à la même enseigne en matière de prologues. Dans certains cas, le même prologue est utilisé dans la majorité des manuscrits. Dans d’autres, plusieurs prologues différents se font concurrence. Notre deuxième objectif est d’établir une classification des livres bibliques en fonction des prologues qui leur sont généralement associés. prologues qui leur sont généralement associés.